L'Inde est un pays fascinant que bien des voyageurs rêvent un jour ou l'autre de découvrir. Pour certains, l'Inde est associée aux maharajas, aux contes des Mille et Une Nuits et au Taj Mahal. Pour d'autres, l'Inde est synonyme de misère et de pauvreté suite aux images de Mère Teresa de Calcutta ou plus récemment du film Slumdog Millionaire. Mais l'Inde ne se résume pas qu'à ces simples images, bien au contraire. J'ai pu constater l'incroyable richesse et l'étonnante diversité de ce pays qui possède 5000 ans d'histoire lors de mon voyage dans le nord de l'Inde en février 2010.
La grande décision
Je n'avais jamais eu envie d'aller en Inde jusqu'à il y a trois ans environ. Puis j'ai longtemps hésité. Car malgré que j'avais déjà pas mal voyagé aux quatre coins du monde, j'avais quand même un peu peur d'aller en Inde... peur que ce soit trop difficile (entre autres sur le plan psychologique). Plus tard, j'ai lu quelque part que de prendre la décision d'y aller ou pas représente une étape cruciale lorsqu'on songe à entreprendre un voyage en Inde. Finalement, après plusieurs mois d'hésitation, je me suis dit que c'était maintenant ou jamais. Et je suis parti en Inde avec mon copain.
Delhi
Comme cela est souvent le cas, notre vol atterrit en début de nuit. Notre aventure débute donc véritablement le lendemain matin. Nous commençons par explorer les rues poussiéreuses du quartier routard de Pahar Ganj, où se situe notre hôtel. Je suis vite désorienté. Moi qui ai habituellement le sens de l'orientation, je suis complètement perdu ! Il y a du monde partout. J'ai l'impression que des centaines de regards interrogateurs se posent sur nous à chaque coin de rue. Difficile de passer incognito en Inde, surtout moi qui ai les cheveux blonds et le teint pâle. Difficile de se balader sans que quelqu'un nous interpelle pour différentes raisons. D'ailleurs, je ne sais plus combien de fois au cours de ce voyage on m'a demandé « Where are your from, sir ? » ou « Where are you going, sir ? » Difficile aussi de se déplacer à pied à cause de la chaleur, de la poussière, des obstacles, de la foule et de la circulation (on s'est retrouvés pris dans un embouteillage pendant quelques secondes alors qu'on tentait de traverser la rue, coincés entre voitures, rickshaws et vélos, et pris d'un fou rire incontrôlable). C'est le chaos un peu partout. Ici, tout est différent. Rien n'est reconnaissable. Et puis il y a les vaches. En Inde, elles sont sacrées et on en voit partout (sans farce, j'en ai même vu une à l'intérieur d'un café à Varanasi). Personne ne les dérange, même si elles se trouvent en plein milieu de la chaussée. Et puis il y a tous ces déchets et ces excréments un peu partout. Bienvenus en Inde ! Bonjour le dépaysement et le choc culturel !
Tout ça est vite oublié avec mon premier thali (un repas indien composé de plusieurs plats allant de l'entrée au dessert, servis dans des petits contenants en métal qui sont disposés sur un grand plateau en métal). C'est délicieux et c'est le début d'une belle aventure gastronomique avec la cuisine indienne !
Des monuments majestueux furent construits dans le nord de l'Inde sous l'empire moghol (1526-1857), et Delhi ne fait pas exception. La Tombe de Humayun (qui fut le 2e empereur moghol) est un gigantesque et magnifique mausolée de grès rouge et de marbre blanc couronné d'un dôme. On pense qu'elle servit de modèle pour le Taj Mahal à Agra. Entourée de jardins, c'est un lieu paisible que j'ai beaucoup apprécié. Le Fort Rouge est une immense forteresse érigée par l'empereur moghol Shah Jahan (le même qui fit construire le Taj Mahal à Agra). Son nom provient du grès rouge utilisé pour sa construction. À voir aussi : le labyrinthe de ruelles de Old Delhi, le bazar de Chandni Chowk, la Grande Mosquée, les grandes artères de New Delhi, la Porte de l'Inde (un monument aux soldats indiens morts au combat), Connaught Place (le centre commercial et moderne de New Delhi avec ses boutiques de luxe) et bien d'autres choses.
- À Delhi comme ailleurs en Inde, que vous arriviez en avion, en train ou en bus, demandez à votre hôtel ou votre guesthouse qu'on vienne vous chercher. C'est une pratique courante qui vous évitera bien des soucis.
- Pour visiter Delhi autrement, la compagnie Delhi by Cycle offre des tours guidés à vélo. J'ai découvert ceci après mon retour de voyage, mais c'est définitivement quelque chose que j'aurais bien aimé faire.
Dans le quartier Pahar Ganj à Delhi - Photo Mario Dubé |
Varanasi
Notre voyage en train de nuit jusqu'à Varanasi fut agréable. La 1re classe, identifiée par le code AC1 et comparable à la 2e classe en Europe, permet d'avoir un compartiment fermé de deux ou quatre couchettes que l'on peut verrouiller (les vols sont fréquents). Ce fut merveilleux de voir le lever du soleil sur la campagne encore enveloppée de brouillard. C'est à ce moment que j'ai remarqué qu'il y avait beaucoup de gens accroupis ici et là dans les champs. Cela m'a d'abord intrigué, puis j'ai compris... c'était l'heure où les gens faisaient leurs besoins !
Varanasi fut l'étape la plus dépaysante de mon voyage en Inde. Une des plus vieilles villes du monde mais surtout un endroit hors de l'ordinaire qui me donnait souvent l'impression que j'étais au Moyen-Âge. De nombreux touristes ne viennent pas jusqu'ici (ce qui est dommage), la plupart se concentrant sur le Triangle (Delhi, Agra et Jaipur). En revanche, trois à quatre millions de pèlerins indiens affluent chaque année dans la ville sainte de l'hindouisme pour se purifier dans le fleuve sacré du Gange ou pour y mourir (un souhait pour bien des Indiens).
Le labyrinthe de rues extrêmement étroites de la vieille ville est dépaysant, mais le spectacle qui se déroule aux abords du Gange et sur les ghâts (marches en ciment qui descendent dans le Gange) l'est encore plus. C'est ici que les scènes quotidiennes sont les plus saisissantes (et parfois troublantes). Les occasions de prendre de belles photos sont nombreuses. Tout au long de la journée, des centaines voire des milliers de gens se rassemblent ici. Sur les ghâts et dans le Gange jusqu'à la taille, certains prient, font leurs ablutions ou se lavent. D'autres y lavent le linge à coup de battements sur des pierres plates, puis l'étendent à sécher sur le sol ou sur des cordes à linge improvisées. Des pèlerins se promènent sur le Gange, entassés à plus de cinquante dans de grandes embarcations. Des crémations ont lieu nuit et jour sans arrêt sur des bûchers en plein air. Tout autour, des cordes de bois s'entassent dans les ruelles où les bâtiments sont noircis par la fumée. Aussi morbide que cela peut sembler, j'ai pu observer les rituels entourant l'arrivée des corps étendus sur des brancards, les bûchers se consommer et les chiens se disputer les restes parmi les cendres encore fumantes. Enfin au coucher du soleil, des brahmanes célèbrent la Puja dans une sorte de représentation théâtrale, face au Gange, accompagnés de chants et de dizaines de cloches que l'on sonne frénétiquement. Varanasi fut donc une expérience riche en couleurs et en émotions.
Pour la petite anecdote, mon copain et moi avions peine à imaginer les ruelles pleines de poussière et d'excréments après une forte pluie (même les feuilles des arbres étaient brunes tellement il y avait de la poussière). Or, une nuit il y a eu un gros orage. Et comme de fait, le lendemain, les ruelles de la vieille ville étaient couvertes d'une « sorte de boue ». Je me souviens encore que mes tongs collaient à la rue à chaque pas...
Varanasi fut l'étape la plus dépaysante de mon voyage en Inde. Une des plus vieilles villes du monde mais surtout un endroit hors de l'ordinaire qui me donnait souvent l'impression que j'étais au Moyen-Âge. De nombreux touristes ne viennent pas jusqu'ici (ce qui est dommage), la plupart se concentrant sur le Triangle (Delhi, Agra et Jaipur). En revanche, trois à quatre millions de pèlerins indiens affluent chaque année dans la ville sainte de l'hindouisme pour se purifier dans le fleuve sacré du Gange ou pour y mourir (un souhait pour bien des Indiens).
Le labyrinthe de rues extrêmement étroites de la vieille ville est dépaysant, mais le spectacle qui se déroule aux abords du Gange et sur les ghâts (marches en ciment qui descendent dans le Gange) l'est encore plus. C'est ici que les scènes quotidiennes sont les plus saisissantes (et parfois troublantes). Les occasions de prendre de belles photos sont nombreuses. Tout au long de la journée, des centaines voire des milliers de gens se rassemblent ici. Sur les ghâts et dans le Gange jusqu'à la taille, certains prient, font leurs ablutions ou se lavent. D'autres y lavent le linge à coup de battements sur des pierres plates, puis l'étendent à sécher sur le sol ou sur des cordes à linge improvisées. Des pèlerins se promènent sur le Gange, entassés à plus de cinquante dans de grandes embarcations. Des crémations ont lieu nuit et jour sans arrêt sur des bûchers en plein air. Tout autour, des cordes de bois s'entassent dans les ruelles où les bâtiments sont noircis par la fumée. Aussi morbide que cela peut sembler, j'ai pu observer les rituels entourant l'arrivée des corps étendus sur des brancards, les bûchers se consommer et les chiens se disputer les restes parmi les cendres encore fumantes. Enfin au coucher du soleil, des brahmanes célèbrent la Puja dans une sorte de représentation théâtrale, face au Gange, accompagnés de chants et de dizaines de cloches que l'on sonne frénétiquement. Varanasi fut donc une expérience riche en couleurs et en émotions.
Pour la petite anecdote, mon copain et moi avions peine à imaginer les ruelles pleines de poussière et d'excréments après une forte pluie (même les feuilles des arbres étaient brunes tellement il y avait de la poussière). Or, une nuit il y a eu un gros orage. Et comme de fait, le lendemain, les ruelles de la vieille ville étaient couvertes d'une « sorte de boue ». Je me souviens encore que mes tongs collaient à la rue à chaque pas...
- Ne pas hésiter à louer les services d'un batelier pour effectuer un tour en bateau sur le Gange.
- Pour pleinement profiter de l'ambiance, prenez un hôtel ou un guesthouse situé sur le bord du Gange.
Les bords du Gange à Varanasi - Photo Mario Dubé |
Les bords du Gange à Varanasi - Photo Mario Dubé |
Lever de soleil à Varanasi - Photo Mario Dubé |
Agra
Suite à un imprévu, nous avons passé une nuit complète sur la route dans une voiture louée avec chauffeur pour rejoindre Agra.
Je suis donc passé à Agra en coup de vent, uniquement pour voir le fameux Taj Mahal. En un seul mot... magnifique ! Tout de marbre blanc ciselé et incrusté de pierres précieuses et semi-précieuses. Une oeuvre d'art ! Construit de 1631 à 1654, il s'agit de l'une des sept nouvelles merveilles du monde. Et si vous l'ignorez encore, sachez qu'il s'agit d'un mausolée. La légende raconte que l'empereur moghol Shah Jahan fit construire ce mausolée inégalé dans le monde à la mémoire de son épouse Mumtaz Mahal lorsque celle-ci mourut en donnant naissance à leur quatorzième enfant.
Je suis donc passé à Agra en coup de vent, uniquement pour voir le fameux Taj Mahal. En un seul mot... magnifique ! Tout de marbre blanc ciselé et incrusté de pierres précieuses et semi-précieuses. Une oeuvre d'art ! Construit de 1631 à 1654, il s'agit de l'une des sept nouvelles merveilles du monde. Et si vous l'ignorez encore, sachez qu'il s'agit d'un mausolée. La légende raconte que l'empereur moghol Shah Jahan fit construire ce mausolée inégalé dans le monde à la mémoire de son épouse Mumtaz Mahal lorsque celle-ci mourut en donnant naissance à leur quatorzième enfant.
Le Taj Mahal... tout simplement majestueux - Photo Mario Dubé |
La suite de mon séjour en Inde se trouve ici alors que j'explore une partie du Rajasthan.
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