21 février 2012

La docteur de la Villa Ban Lakkham

Découvrir une culture différente et rencontrer des gens provenant de tous les horizons font partie des plaisirs du voyage. Parfois, les meilleurs souvenirs de voyage émanent de ces rencontres éphémères. Je n'ai qu'à penser à tous ceux et celles qui ont fait un bout de chemin avec moi lorsque j'ai fait le tour de l'Europe en solo avec mon sac à dos (mon tout premier grand voyage à 21 ans). Plus rarement, il arrive que ces rencontres se transforment en amitié. Ce fut le cas avec Laurens, qui habite toujours à Amsterdam, ainsi qu'avec Aurélia et Sébastien, un couple de Strasbourg que mon copain et moi avons rencontré au cours d'un trek en Thaïlande.

Cela m'amène à vous parler d'une rencontre quelque peu différente mais toute aussi marquante. Alors que j'étais en Asie du Sud-Est avec mon copain le mois dernier, j'ai eu le plaisir de faire la connaissance du Dr Nom (prononcez nomme), la propriétaire de l'auberge Villa Ban Lakkham située à Luang Prabang, au Laos.

Dès notre arrivée le premier jour, suite à son accueil chaleureux, nous l'aimions déjà. Et à notre grande surprise, elle s'exprimait très bien en français. Nous avons appris par la suite qu'elle parle 6 langues, ni plus ni moins (j'avoue que cela m'impressionne, mois qui ne maîtrise que deux langues).

Cette femme médecin à la retraite est maintenant aubergiste dans la maison qui l'a vue naître. La Villa Ban Lakkham, récemment restaurée après un abandon prolongé, est une maison en teck de style lao traditionnel. L'auberge possède aujourd'hui 10 chambres d'une propreté irréprochable (on doit d'ailleurs laisser les chaussures et les sandales à l'entrée de la villa).

Tout en étant discrète et respectueuse, Dr Nom aimait engager la conversation. Chaque matin, pendant qu'on prenait le petit-déjeuner sur la terrasse surplombant la rivière Nam Khan, elle s'empressait de savoir si on avait bien dormi et si tout allait bien. C'était toujours agréable de la croiser et de discuter avec elle, peu importe le moment de la journée.

Les conversations que l'on entretenait étaient toujours intéressantes et parsemées d'anecdotes diverses. Elle nous parla entre autres de l'histoire mouvementée de son pays, de la fois où des bombardements eurent lieu à proximité de l'aéroport alors qu'elle était toute petite, de ses études en médecine à Moscou, de sa mère, de ses enfants, des coutumes de son pays, et de bien d'autres choses encore.

Bref, cette femme charmante au coeur d'or était un véritable rayon de soleil. Je crois qu'elle nous aimait bien. C'était réciproque. Vous savez, c'est le genre de personne à qui on ne veut pas dire « au revoir » et que l'on quitte avec un petit serrement au coeur ! Et c'est justement ce qui est arrivé !




Photo - Mario Dubé




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