Une île montagneuse et décontractée
Cette petite île montagneuse n'a que 30 km² en superficie. Localisée sur la carte géographique, on pourrait penser que l'île fait partie des îles Vierges, mais elle est en fait rattachée à Porto Rico. Elle est située à 32 km à l'est de l'île principale de Porto Rico mais à seulement 24 km de Saint-Thomas (îles Vierges américaines) qui est d'ailleurs visible au loin. La présence de la marine américaine jusqu'en 1975 a fortement contribué à limiter la population et le développement, si bien que de nos jours encore l'île ne compte qu'environ 2000 habitants, dont de nombreux expatriés américains qui possèdent la majorité des commerces. L'île n'a qu'un seul village, Dewey, dont on fait le tour en moins de 20 minutes.
Peut-être ici plus qu'ailleurs, le rythme nonchalant des Caraïbes se fait sentir et le stress est inconnu. Ici, très peu de béton, pas de chaîne d'hôtels internationale et aucun navire de croisière. Certains commerces ouvrent de façon sporadique, les quelques routes sillonnant l'île sont désertes et les foules sont inexistantes. Les gens ont une attitude décontractée et bon enfant et l'accueil est chaleureux et sans chichis. Par exemple, lorsque nous sommes arrivés à la villa où nous avions réservé une chambre, une note était affichée près de la réception pour nous souhaiter la bienvenue et nous indiquer où se trouvaient les clés pour accéder à notre chambre. Ce n'est que deux jours plus tard que nous avons finalement rencontré la propriétaire des lieux !
Cette enseigne en dit long sur l'ambiance décontractée qui règne sur l'île |
Des plages désertes
Les côtes irrégulières de l'île offrent une succession de plages, de mangroves et de baies, dont la grande et profonde baie d'Ensenada Honda où viennent mouiller de nombreux voiliers et yachts privés. Le respect de l'environnement n'est pas une mince affaire puisque plus du quart de l'île de Culebra ainsi que quelques îlots situés au large font partie d'une réserve naturelle maritime qui sert de refuge à de nombreux oiseaux. Les huit plages de l'île sont désertes la plupart du temps, à l'exception de Playa Flamenco qui est considérée comme étant l'une des plus belles plages des Caraïbes. Cette plage est la seule à disposer de facilités et demeure très populaire auprès des portoricains, Culebra étant leur destination touristique préférée. D'autres enfin, comme la très belle Playa Zoni, servent de refuge aux tortues de mer qui viennent y pondre leurs oeufs. Les récifs entourant l'île offrent d'excellentes possibilités pour le snorkeling ou la plongée sous-marine, et les îlots inhabités et facilement accessibles en kayak de mer représentent un bon choix d'excursion pour la journée. On trouve sur l'île quelques commerces où il est possible de louer masques, tubas, kayaks de mer ou vélos de montagne. Certains organisent même des sorties en plongée sous-marine.
Playa Flamenco |
Manger en compagnie des iguanes
En ce qui concerne l'hébergement, Culebra a de tout pour tous les budgets, que ce soit une modeste chambre dans un hôtel à Dewey ou une maison au sommet d'une montagne avec une vue époustouflante sur la mer et l'île de Saint-Thomas toute proche. Pour ma part, j'avais choisi la Villa Fulladoza située en bordure de la baie d'Ensenada Honda qui offre quelques chambres claires aux couleurs tropicales, toutes équipées d'une cuisinette et d'une terrasse. Il n'y a que quelques restaurants et bars, la plupart situés à Dewey, et Mamacita's est sans contredit l'endroit le plus populaire. Ce bar-restaurant en plein air dont la terrasse donne sur un canal est l'endroit le plus convivial du village et attire les touristes comme les habitants locaux. On y vient pour son "happy hour" en fin d'après-midi, son excellente cuisine mettant en vedette les poissons et les fruits de mer, ou encore pour ses soirées endiablées au son des rythmes antillais. En prime, le matin au petit-déjeuner, plusieurs iguanes géantes viennent sur la terrasse pour se faire dorer au soleil, et certaines vont même jusqu'à se faufiler entre les tables ! Pour circuler aisément dans l'île et se rendre aux plages, le mieux est de louer un Jeep, car il n'y a que trois taxis pour toute l'île et un autobus aux horaires incertains qui relie Dewey à Playa Flamenco.
S'y rendre
Il va de soi qu'un tel paradis se doit d'être légèrement difficile d'accès. Une des options est de prendre un taxi au départ de San Juan pour rejoindre en moins d'une heure le port de Fajardo d'où part un traversier qui relie Culebra quelques fois par jour. La traversée dure environ 90 minutes. Toutefois, la meilleure option, et celle que j'avais choisie, est de prendre un petit avion à hélices (et quand je dis petit... c'est petit !) au départ de San Juan. La compagnie Vieques Air Link assure plusieurs vols par jour entre l'aéroport d'Isla Grande situé tout près du vieux San Juan et le petit aérodrome de Culebra. L'aller-retour coûte US$130 et le vol est d'une durée de 30 minutes seulement.
Moi devant l'avion de Vieques Air Link à l'aéroport de Culebra |
Pour sa tranquillité et sa simplicité, son côté vierge et authentique, sa nature exubérante, ses plages magnifiques et ses habitants chaleureux et accueillants, la isla de Culebra est décidément un choix sensé ! Pourvu que cela demeure un secret pour encore longtemps !
Une petite rue de Dewey, l'unique village de l'île |
La Villa Fulladoza offre une magnifique vue sur la baie d'Ensenada Honda |
Liens utiles (en anglais seulement) :
Isla Culebra
Villa Fulladoza
Vieques Air Link