13 février 2012

La clientèle des flashpackers


J'ai découvert le terme « flashpacker » dernièrement alors que je naviguais sur le site de Travelfish en préparation de mon récent voyage en Asie. Le terme était associé à une catégorie d'hôtels. Quelques recherches sur le Web m'ont vite éclairé sur la définition de ce terme que j'ignorais jusqu'alors. Par ailleurs,
mon voyage m'a convaincu de l'existence de cette clientèle dont je fais désormais partie. Mais qu'est-ce donc qu'un flashpacker ?

Un flashpacker est avant tout un backpacker ou routard, c'est à dire quelqu'un qui voyage « sac au dos » ou du moins en suivant cette même philosophie. Il voyage de façon indépendante et autonome (contrairement aux voyages organisés), aime l'aventure et la liberté que cela procure, recherche le contact avec les gens et favorise les transports en commun et les hôtels bon marché et conviviaux. La différence, c'est que le flashpacker voyage avec des appareils électroniques, avec plus de confort et avec plus d'argent. Claudine Barry parle de
« routard raffiné » en précisant : « Le terme flashpacker est une combinaison de flash qui, dans le présent contexte signifie stylisé, sophistiqué ou encore raffiné, et de backpacker [..] »

Sunbathing?
PHOTO ZZATHRAS777/FLICKR/CC BY-NC 2.0
Le flashpacker traîne aujourd'hui avec lui son téléphone intelligent, sa tablette électronique, son lecteur MP3 mais surtout son ordinateur portable. Cette réalité m'a vraiment sauté aux yeux pendant que j'étais en Asie le mois dernier, alors qu'un voyageur « sac au dos » sur deux a son ordinateur portable avec lui (le phénomène n'est pas nouveau, mais je n'y avais jamais prêté attention avant).  Pour répondre à la demande, les zones Wi-Fi gratuites se sont multipliées un peu partout, y compris dans les hôtels et auberges les moins chères. D'ailleurs, les hôtels disposant de zones Wi-Fi sont clairement mis en évidence sur certains sites de réservation d'hôtels.

Le flashpacker recherche davantage de confort pour son hébergement et ses transports. Ceci est mon cas. Il y a vingt ans, je fréquentais les dortoirs. Encore il y a dix ans, je pouvais me contenter d'une petite chambre minable avec ventilateur et toilettes communes. Aujourd'hui, je suis plus « flash » et je suis prêt à payer plus pour avoir la climatisation, ma salle de bain privée et mon intimité. De plus, j'accorde davantage d'importance aux auberges ou aux petits hôtels qui ont une ambiance agréable et un décor plus design ou stylisé. Par ailleurs, je n'hésite plus à prendre un vol ou une voiture privée avec chauffeur (comme je l'ai fait en Inde, au Vietnam ou pour traverser la frontière entre le Laos et la Thaïlande)  plutôt que de me taper dix heures de train ou de bus (mais quand même pas tout le temps; j'adore prendre le train qui demeure une excellente façon de découvrir un pays et ses habitants) !

Finalement, plusieurs affirment que le flashpacker est plus riche et dispose donc de plus d'argent pour voyager. Cela peut être vrai pour certains. À cet égard, Marie-Julie Gagnon se défend bien d'avoir plus d'argent que dans la vingtaine. Et tout en admettant qu'elle est une flashpacker, elle écrit : « Mais tout cela n'a rien à voir avec mon salaire annuel ! » Je crois que tout dépend du budget que chacun accorde aux voyages (car tout le monde n'a pas les mêmes priorités) et de la façon dont chacun dépense ses sous en voyage. C'est pour cette raison que bien souvent je choisis des destinations où le coût de la vie est moindre que chez moi. Le temps est aussi un facteur important. Ainsi, un voyage de trois mois à vingt ans impose un budget plus serré qu'un voyage de deux ou trois semaines à quarante ans.

Pour terminer, deux points énumérés par Claudine Barry dans sa description du flashpacker ont attiré mon attention. D'abord, celui que le flashpacker utilise le Web pour planifier son voyage (par exemple en consultant des sites tels que TripAdvisor) et réserver son hébergement. Ceci est mon cas également, et je peux même affirmer que le Web a pris le dessus sur le guide de voyage traditionnel en format papier (même si j'en ai toujours une copie avec moi). De plus, à vingt ans je partais sans réservations d'hôtels et je cherchais une fois rendu sur place, ce qui n'est plus le cas aujourd'hui. Puis elle affirme : « [...] un jeune parent qui souhaite transmettre à ses enfants ce qu'il a vécu pendant ses propres voyages, mais avec du confort, de la qualité et un accès Internet. » Or, c'est justement ce que j'ai constaté dernièrement et que je décris à la toute fin de mon billet que j'ai publié depuis Krabi, en Thaïlande.

Et vous, êtes-vous un flashpacker ?


Sources :
-   Barry, Claudine. « Connaissez-vous les flashpackers ? », [http://veilletourisme.ca/2009/01/26/connaissez-vous-les-flashpackers/], 26 janvier 2009.
-   Travelfish travel forum. [http://www.travelfish.org/board/post/idlebanter/11798_flashpackers], page consultée le 13 février 2012.
-   Gagnon, Marie-Julie. « Backpacker ou flashpacker ? », [http://taxibrousse.wordpress.com/2008/08/13/backpacker-ou-flashpacker/], 13 août 2008.
-   How to travel the world. « Flashpacking : The new backpacking », [http://www.how-to-travel-the-world.com/flashpacking/flashpacking-travel-trend/], page consultée le 13 février 2012.
-   Kirsty. « Flashpacking - what the hell is it ? », [http://www.travoholic.com/articles/flashpacking.htm], Juillet 2006.

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